Par nature, les propriétaires surveillent particulièrement les selles de leur animal de compagnie : soit on ramasse les crottes de son chien dans la rue, soit on change la litière de son chat. C’est pourquoi des selles anormales vont vite l’alerter. 

Mais comment savoir si les selles de son chien ou de son chat sont normales, et comment agir pour retrouver un transit correct avec une alimentation adaptée ?

Comment se forment les selles des chiens et des chats ? 

Les selles du chat ou du chien ne correspondent finalement qu’aux déchets de son alimentation, ne pouvant être assimilés et métabolisés. Chaque aliment comporte ainsi sa part de nutriments (énergétiques, vitamines, minéraux…) et sa part de matière non assimilable (qui peut avoir toutefois un rôle dans le transit, comme avec les fibres alimentaires). 

On peut ainsi pour chaque nutriment déterminer sa biodisponibilité ou valeur biologique : c’est le rapport entre sa part ingérée et sa part réellement utilisée.

Les matières fécales sont la résultante directe de ce processus d’assimilation. 

Elles dépendent donc tout autant de l’efficacité de la digestion (mécanique avec la mastication, chimique avec les enzymes) que de la qualité nutritive des aliments donnés à son chat ou à son chien. Plus la qualité nutritive des croquettes est faible, plus les selles seront nombreuses.

Comment sont les selles normales chez le chien ou le chat ?

Il est impossible de déterminer parfaitement ce que sont des selles normales, tant elles varient d’un animal à l’autre et selon son alimentation. 

Ce sont donc les variations au fil du temps qui doivent éventuellement questionner, le propriétaire devant surveiller 3 points : le volume, la consistance et la couleur.

Pourquoi mon chien fait trop de selles ?

Chez le chat comme chez le chien, ce volume dépend de la quantité de déchets à éliminer et de la vitesse du transit. Un excès de selles peut alors traduire un transit accéléré, un excès d’aliments ou un défaut de digestion. 

Ce dernier peut alors traduire un syndrome de malabsorption / maldigestion, dont il faut explorer les causes (intolérance alimentaire, parasites intestinaux, insuffisance pancréatique exocrine…) 

Inversement, une diminution des selles peut refléter une baisse de transit, comme avec les boules de poils chez le chat, pouvant évoluer jusqu’à la sub-occlusion.

Quelle est la couleur des selles d’un chat ou d’un chien ?

Dès qu’un animal est sevré et n’a plus son alimentation lactée, les crottes deviennent marron plus ou moins foncé. 

Pourquoi les selles sont-elles molles ?

Les selles sont normalement fermes, en forme de bûchette plus ou moins longue. 

Un ramollissement des selles durant dans le temps est anormal : il peut traduire aussi bien une diarrhée aiguë (moins de 5 jours), qu’une diarrhée chronique (plus d’un mois). Un diagnostic médical s’impose pour déterminer l’origine nutritionnelle (trouble de la flore digestive, transit digestif trop rapide…).

Comment raffermir les selles d’un chien avec l’alimentation adéquate ?

Quelques règles simples permettent d’avoir de belles selles chez un chien comme chez un chat.

Le premier point, souvent difficile à respecter, est de ne pas donner d’à-côté. 

Un peu de lait, un peu de gras, un peu de fruit, et c’est tout le processus digestif qui peut être perturbé. Il faut toujours donner à son chat ou à son chien une alimentation adaptée, en se souvenant que c’est naturellement un carnivore exclusif… alors que l’homme est omnivore.

La seconde règle serait de bien veiller à la manière dont l’animal ingère ses croquettes. Un chien ou un chat glouton vont en effet développer plus facilement un syndrome de maldigestion, altérant la qualité de leurs selles. 

Il existe alors différentes solutions : fractionner et étaler le repas, utiliser une gamme rainurée anti-glouton, disposer la nourriture en de multiples endroits pour que le chat retrouve son comportement de chasseur… Vous pouvez également envisager une diète de 24h00 maximum accompagnée d’un apport hydrique. Puis rompre progressivement la diète avec des repas fractionnés avec un aliment très digestible pour favoriser l’apport de nutriments aux entérocytes et entretenir le fonctionnement du tube digestif.

Le dernier élément, enfin, est d’être très vigilant sur la qualité nutritive, avec des aliments de haute valeur biologique comme les protéines animales, éliminant tout ingrédient mal digéré par les carnivores, comme les céréales ou l’amidon. Il faut raisonner sur l’étiquette nutritionnelle, et non pas sur l’étiquette prix, forcément trompeuse : un chien ou un chat consommeront plus un aliment de mauvaise qualité (souvent peu cher en apparence) car il y aura plus de selles et de déchets, et donc plus de mal à être rassasiés et à satisfaire leurs besoins alimentaires. 

Comme quoi surveiller les selles de son chien et de son chat, c’est surveiller tout autant la bonne santé de son animal… que celle de son portefeuille !